Synthèse chapitre 5 Les explications du chômage

Chapitre 5 – Les principales explications du chômage

A. La nature et la mesure du chômage

1. Le chômage : un état de déséquilibre

Définition
Le chômage révèle une situation de déséquilibre sur le marché du travail entre l’offre de travail des travailleurs et la demande de travail des employeurs (trop plein de main d’oeuvre par rapport au nombre d’emploi )

Le chômage est donc une situation où les personnes sont sans travail à la suite de suppressions d’emplois. Ils sont alors considérés comme demandeurs d’emplois.

2. Des situations de chômage

Rappel chômeur
Un chômeur est un actif qui recherche activement un emploi (population active = population active occupée (ceux qui travaillent) et inoccupée (les chômeurs)

Le chômage peut résulter d’un manque de travail à l’issue de la formation, d’un licenciement ou lorsqu’un inactif qui souhaite travailler entreprend des recherches actives d’emploi (femme au foyer par exemple)

3. La mesure du chômage

Il existe deux définitions du chômage :

  • celle de Pôle emploi

le chômeur est une personne inscrite à Pôle emploi, à la recherche d’un emploi et qui n’a pas travaillé (même 1 heure) dans le mois de référence.

  • celle de l’INSEE qui se base sur la définition du Bureau international du travail (BIT)

le chômeur est une personne en âge de travailler, qui n’occupe pas d’emploi, est disponible immédiatement et qui recherche activement un emploi.

A retenir !
L’INSEE estime le nombre de chômeurs par enquête tous les trimestres. Les critères d’évaluation permettent des comparaisons historiques et internationales

Pour mesurer le chômage, on utilise un indicateur, le taux de chômage = rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre des actifs càd la population active.

Le taux de chômage actuel en France est supérieur à 10%. soit 1 personne sur 10Actualité

B. Les caractéristiques du chômage actuel

1. Le chômage de longue durée
L’expression « chômage de longue durée » signifie que la personne est au chômage depuis un an ou plus. Le nombre de chômeurs de longue durée a augmenté depuis 2008 de façon importante tout comme la durée moyenne du chômage en jours également. La période de chômage devient plus longue. Conséquences : Difficulté de réinsertion dans le monde du travail.

1. Le chômage des jeunes et des séniors
La majorité des jeunes peu qualifiés savent qu’ils passeront par le chômage et la précarité avant de pouvoir s’intégrer dans la vie professionnelle. Pour eux, le niveau actuel du mal-emploi a des répercussions profondes qui vont au-delà de la question des niveaux de vie : difficultés à trouver un logement, à s’établir en couple, à construire un projet de vie. Certes, l’année 2017 affiche un mieux, qui bénéficie à toutes les tranches d’âge, y compris les plus jeunes. Leur taux de chômage a baissé de près de deux points. Mais il faudrait plusieurs années de baisse continue pour retrouver le niveau d’avant la crise de 2008.

Le chômage en France peut aussi être qualifié de structurel et de conjoncturel. Ces deux notions seront explicitées en dessous.

C. Les causes du chômage

1. Des causes qualifiées de structurelles
Le chômage structurel est un chômage très difficilement réversible car profond. Ces causes sont issues de la structure même de l’économie et donc par conséquent on peut difficilement agir dessus. C’est un chômage de long terme et grave.

L’insuffisante flexibilité du marché du travail (cause structurelle)

Comprendre la notion de flexibilité
En économie le terme de flexibilité est souvent employé. Au niveau du marché du travail, la flexibilité peut se définir comme la capacité du marché du travail à s’adapter à ses besoins. Exemple : Si un employeur a besoin de recruter un salarié pour une durée limitée, le CDD le lui permet. Le CDD donne donc davantage de flexibilité. A l’inverse, si un employeur souhaite recruter un salarié, la règlementation du travail ne lui permet pas de le rémunérer en deçà d’un certain seul (le SMIC). Le SMIC est donc une source d’inflexibilité. La flexibilité ici serait de donner le pouvoir à un employeur de rémunérer librement un salarié ce qui pourrait favoriser l’emploi. Bien entendu, cela n’est pas envisageable car il y aurait des dérives et cela ne protègerait pas le salarié.

Prenons l’exemple d’une entreprise qui souhaiterait embaucher un salarié pour un travail peu qualifié comme par exemple l’entretien du jardin à l’extérieur de l’entreprise. La concurrence étrangère rémunèrerait ce même salarié pour le même travail à 400 euros par mois par exemple. L’entreprise française pour faire face à cette concurrence étrangère devrait pouvoir payer le salarié pour le même salaire càd 400 euros. Ici la flexibilité serait que l’employeur puisse rémunérer le salarié en fonction de ses besoins. Or, un élément ne permet pas à l’employeur français d’adapter la rémunération à ses besoins : le SMIC ! Le SMIC est un seuil en dessous duquel un salarié ne peut pas être rémunéré. Que va faire notre employeur français ? Il est face à un double problème : le premier est une concurrence étrangère en terme de coût du travail qui l’oblige à baisser ses coûts en matière de rémunération pour rester compétitif. Le deuxième est qu’il ne peut pas, car la règlementation française en matière de rémunération protège le salarié et est rigide. Ce manque de flexibilité en matière de rémunération va donc dissuader l’employeur français d’embaucher dans notre cas.

L’inadéquation entre l’offre et de la demande de travail (cause structurelle)

Le progrès technique entraîne une évolution au niveau de l’appareil productif. Généralement cette évolution technique nécessite donc de nouvelles compétences et par conséquent d’adapter les qualifications des salariés dans l’entreprise aux besoins de l’entreprise. Les emplois proposés étant plus qualifiés, l’offre de travail doit suivre et prend souvent du temps à se former aux nouvelles compétences que les postes nécessitent ce qui entraîne du chômage.

Progrès technique = Amélioration des appareil productifs = Nouvelles compétences nécessaires donc en matière de main d’oeuvre = Nouveaux emplois plus qualifiés = Offre de travail obsolète en matière de qualification = chômage

On parle donc d’inadéquation entre la demande de travail (les qualifications nécessaires pour le poste à occuper) et l’offre de travail (les qualifications des salariés actuelles).

La structure démographique (cause structurelle)

Rappelons que le chômage est une situation dans laquelle l’offre de travail des salariés est supérieure à la demande de travail des entreprises. La population active est la population en âge de travailler qui occupe un emploi ou qui en cherche activement un. De façon très simpliste, toute hausse de la population active entraîne du chômage si des emplois ne se créent pas parallèlement. La structure démographique d’un pays peut alors expliquer une partie du chômage. Depuis quelques décennies, la population active ne cesse d’augmenter (Effet entre autre du baby-boom, de la rentrée sur le marché du travail des femmes, ainsi que des flux migratoires). Cette main d’oeuvre grandissante nécessite donc une économie où des emplois se créent. Malheureusement, l’augmentation des emplois a augmenté mais pas suffisamment pour compenser une hausse accrue de l’offre de travail.

Cette explication du chômage est d’ordre structurel car il est lié à la structure démographique du pays. Très difficilement réversible et grave car profond. Est-il simple d’agir sur un chômage dont l’origine se trouve sur une croissance de la population active ? Une solution serait que la demande de travail suive cette hausse.

2. Des causes qualifiées de conjoncturelles
Le chômage conjoncturel est un chômage de transition (de courte durée) car il est lié au rythme de la croissance. Dès que l’activité
économique repart le chômage diminue car la demande de travail redevient plus importante. Une partie du chômage est donc explicable par des causes conjoncturelles càd qui sont dues par l’état de l’économie à un
moment donné (changement de comportement des consommateurs, ralentissement de la demande, etc)

L’insuffisance de la demande globale (cause conjoncturelle)

Il est nécessaire de rappeler qu’une économie en forte croissance est une économie où la consommation est importante car elle va générer en contrepartie la production des entreprises nécessitant de la main d’oeuvre. Plus les gens consomment, plus le niveau de l’emploi se porte bien.

Par conséquent, toute diminution de la consommation des agents économiques quelle qu’en soit la raison affecte le niveau de l’emploi et génère donc du chômage. Ce chômage sera qualifié de conjoncturel car il est lié à une baisse du niveau de la demande globale de biens et services (baisse de la consommation autrement dit). Il s’agit d’un phénomène de court terme sur lequel on peut agir facilement pour y remédier. Des solutions visant à relancer la consommation des agents économiques existent.

Cette explication est cependant insuffisante car même en période de croissance et d’optimisme, la France n’a pas vu son taux de chômage baisser en dessous des 8 % (ce qui montre qu’une partie du chômage s’explique par des raisons structurelles)


Je maîtrise la synthèse ?




Synthèse Ch1 Economie TSTMG

Chapitre 1 Le fonctionnement du marché du travail (Retenir)

I – Qu’est-ce que le marché du travail ?

 

Définition
Le marché du travail est le point de rencontre entre la demande de travail de la part des employeurs et l’offre de travail des personnes à la recherche d’un emploi qui ont les compétences requises pour l’exercer

L’offre de travail des salariés correspond à la demande d’emploi

La demande de travail des entreprises à l’offre d’emploi.

La confrontation de l’offre et de la demande de travail conduit à déterminer deux grandeurs : le salaire (P*) et le niveau d’emploi (Q*)

Modèles économiques simples = niveau d’emploi et prix du travail se situent au point de rencontre des courbes d’offre et de demande de travail.

Le salaire d’équilibre représente le niveau de salaire qui permet de maintenir le marché du travail en équilibre c’est-à-dire sans inflation ni chômage.

II – Les déterminants de l’offre de travail

Qu’est-ce qui peut pousser une personne à faire le choix de travailler ?

A. L’entrée sur le marché du travail par décision

Les personnes en âge de
travailler (de 15 à 65 ans) prennent la décision de travailler ou de ne
pas travailler.

Cet arbitrage (le choix) entre consommation et loisir détermine la quantité de travail offerte (Plus le choix s’oriente vers les loisirs, plus la quantité d’offre de travail est faible)

Lorsqu’il renonce à une partie de ses loisirs, l’individu peut accroître sa consommation par les revenus supplémentaires que procure son travail et lorsqu’il travaille moins, l’individu renonce à une consommation et obtient plus de loisirs.  

Définition
Les économistes définissent la notion de loisirs : c’est un temps pendant lequel un individu pourrait travailler mais ne travaille pas.

B. La population active

La population est composée de deux catégories de personnes :

– les actifs c’est-à-dire les personnes ayant un emploi rémunéré et les chômeurs (ceux qui recherchent un emploi) ;

– les inactifs c’est-à-dire les retraités, les personnes âgées, les enfants, les étudiants et les personnes en âge de travailler mais qui restent au foyer (femmes au foyer ou malades et handicapés). 

Cette progression de la population active résulte de mutations démographiques (baby-boom par exemple) mais aussi d’évolutions sociologiques : allongement de la durée des études, élévation de l’âge obligatoire de fin de scolarité, arrivée massive des femmes sur le marché du travail ou de décisions économiques comme le recul de l’âge de départ à la retraite. L’afflux de main-d’œuvre étrangère va également faire augmenter la population active.

Exemple : si je rallonge la durée des études, les individus entreront sur le marché du travail plus tardivement et donc ce même marché contiendra une population active moins nombreuse. Si je rallonge cependant l’âge de départ à la retraite à 67 ans, la population active sera plus nombreuse car elle comprendra les personnes de 15 à 67 ans et non de 15 à 64 ans

C. Le taux d’activité

Définition
Le taux d’activité est le rapport entre le nombre d’actifs (occupés et chômeurs) et l’ensemble de la population correspondante. Le taux d’emploi est le rapport entre le nombre d’individus d’une classe d’âge ayant un emploi et le nombre d’individus dans la classe d’âge concernée.

III – Les déterminants de la demande de travail

1. Les perspectives de croissance des entreprises

A retenir !
La demande de biens adressée aux entreprises détermine le niveau de l’emploi. Les entreprises embauchent lorsqu’elles envisagent d’augmenter la production et lorsque l’activité économique est régulière. Par conséquent, la baisse du niveau d’activité économique a des effets négatifs sur le marché du travail et donc sur l’emploi en provoquant du chômage, une baisse des salaires et une modification du temps de travail.

2. La combinaison productive et la productivité

Définition
La combinaison productive est la façon dont les facteurs de production sont utilisés dans l’entreprise. La productivité est le rapport entre la production et les facteurs de production qui ont permis de la réaliser (Exemple : 1000 paires de chaussures Nike avec 3 machines équivaut à une meilleure productivité que 1000 paires avec 4 machines.)

Impact du choix des facteurs de production
Le choix de la combinaison productive et la productivité réalisée par l’entreprise vont avoir un effet sur la demande de travail (offre d’emploi). Lorsque les entreprises utilisent davantage le facteur capital, la demande de travail diminue

IV. La segmentation du marché du travail

Définition
La segmentation du marché du travail consiste à séparer en groupes homogènes la population active selon des critères comme : le sexe, le secteur d’activité, le type d’emploi, l’âge ou le statut.

Elle va
permettre :

  • d’analyser des comportements de groupes de population homogène (par ex les femmes de plus de 50 ans en CDI),
  • d’étudier d’éventuelles passerelles entre les différents groupes,
  • de constater l’évolution dans le temps.

1. Les différentes formes d’emploi

Il existe différentes formes d’emplois sur le marché du travail : les formes typiques et atypiques. Typique = CDI (contrat à durée indéterminée), Atypique = CDD (contrat à durée déterminée), les contrats d’intérim ou les contrats à temps partiel. On constate depuis 1982 une tendance à la hausse des formes particulières d’emploi. La plupart des embauches se font sous contrat atypique mais le CDI reste encore majoritaire sur le marché du travail.

2. Le développement du travail à temps partiel

Baisse des emplois classiques (emplois stables et à temps plein). Moins de 45 % des travailleurs salariés sont titulaires d’un emploi permanent à temps plein et cette proportion semble décroître partout dans le monde selon l’Organisation Internationale du Travail. En 2014 la France compte 4,2 millions de salariés à temps partiel dont 82 % de femmes. De plus en plus de secteurs professionnels ont recours à des salariés à temps partiel pour des durées très courtes. Les caractéristiques du contrat à temps partiel sont les suivantes : contrat conclu avec un salarié dont la durée du travail est inférieure à la durée légale ou conventionnelle pratiquée dans l’entreprise. Obligatoirement écrit, il comporte certaines clauses afin de garantir les droits des salariés concernés.

3. Les caractéristiques du marché français

la féminisation de l’emploi (48 % de femmes travaillent)

la généralisation du salariat (91 % des travailleurs sont des salariés, pas des travailleurs libéraux)

le
développement de formes particulières d’emplois (intérim, CDD)




Economie Th1 Ch1 (Découvrir)

Thème 7 : Quelle est l’influence de l’État sur l’évolution de l’emploi et du
chômage ?

Chapitre 1 : Le fonctionnement du marché du travail

Introduction

Qu’est-ce qu’un marché ?

Nous allons ici rappeler ce qu’est un marché, qui constitue un pré requis indispensable à la poursuite du présent chapitreM.LEYDIER

Extrait d’un manuel de DCG d’Economie

Questions
Rappelez ce qu’est un agent économique ? (Notion mentionnée dans la première phrase de l’introduction)
Questions
A quoi fait référence le terme « marché plus ou moins concret » en gras.
Questions
Un marché consiste-t-il uniquement en la rencontre d’offreurs de biens et de demandeurs de biens ? Justifiez en vous aidant du titre du chapitre.

I – Qu’est-ce que le marché du travail ?

Activité n°1 Un marché similaire au marché des biens et services

Question 1
En quoi l’offre et la demande sur le marché du travail (doc 2) est-elle différente de celle du marché des biens et services définit dans le document 1 ? Pour répondre, complétez le tableau ci-dessous.

Question 2
Expliquez avec vos propres mots le sens des phrases soulignées dans le document 1.

Activité n°2 « Langage courant et langage économique s’opposent »

Question 3
Relier convenablement les expressions suivantes 

Question 4
Indiquez dans le tableau suivant, pour chaque situation, s’il s’agit d’une situation d’offre de travail ou de demande de travail.  



Question 5
Réalisez un graphique démontrant la courbe de l’offre de travail et de la demande de travail (en abscisse : quantité de travail, en ordonnée : salaire). Quel est le résultat de la confrontation entre la courbe de l’offre et celle de la demande ?

Marché du travail : Faut-il avoir peur des robots ?

Travail
Après avoir lu le texte ci-dessous, répondez à la question suivante : Le progrès technique est-il une menace pour l’emploi ?

52% des tâches actuelles réalisées sur le lieu de travail
seront réalisées par les robots à partir de 2025, révèle un rapport du Forum
économique mondial. Et si la révolution robotique était synonyme de création
d’emplois ?

Terminator, Matrix, I Robot… La
science-fiction a depuis longtemps choisi son camp : les robots seront une
menace pour l’humanité ou ne seront pas. Et qu’en est-il de l’économie ?
Si certaines projections sont alarmistes, d’autres, au contraire, expliquent
que cette « révolution robotique » pourrait également être créatrice
d’emplois.

Dans un rapport publié ce 17 septembre et
intitulé « The Future of
Jobs »
, le Forum économique mondial estime que 52% des tâches actuelles
réalisées sur le lieu de travail seront réalisées par les robots à partir de
2025, contre 29% aujourd’hui. Les secteurs les plus concernés par cette
automatisation risquent d’être les centres de gestion des clients, la
comptabilité, le secrétariat, les services postaux ou encore les usines
d’assemblage. 75 millions d’emplois pourraient être supprimés dans ces filières
d’ici 2022, estime l’étude.

133 millions d’emplois créés d’ici 5 ans ?

Attention, cela ne
signifie pas que les perspectives professionnelles se feront au profit des
machines et au détriment des humains. 133 millions d’emplois pourraient être
créés en parallèle d’ici cinq ans, détaillent ainsi les chercheurs. La majorité
d’entre eux devraient être en lien avec la révolution numérique : intelligence
artificielle, traitement des données (big data), logiciels informatiques,
marketing… Les développeurs et spécialistes des nouvelles technologies seront,
par exemple, très demandés.

Menée auprès d’entreprises de douze secteurs différents au sein de 20 économies développées et émergentes, l’étude fait état d’un marché de travail en profonde mutation. Parmi les secteurs concernés : « L’industrie de l’aviation, du voyage et du tourisme ». « Si près de 50% des entreprises prévoient d’ici 2022 une diminution de leur effectif à temps plein du fait de l’automatisation, près de 40% anticipent au contraire une augmentation globale de leur effectif et plus d’un quart s’attend à ce que l’automatisation crée de nouveaux emplois », détaille le Forum économique mondial. Pour les entreprises, l’enjeu se situe donc autant au niveau de la reconversion et de la formation continue de ses salariés qu’au niveau de l’automatisation des tâches.

II – Quels sont les déterminants de l’offre de travail ?

A. L’entrée sur le marché du travail

Question 6
Quel choix les étudiants font-ils souvent pour faire face aux frais occasionnés par leurs études et quelles sont les conséquences de ce choix sur leurs études ?  

Question 7
Qu’est-ce qu’un loisir pour un économiste ?  

Question 8
Quel choix fait l’individu lorsqu’il décide d’offrir une quantité de travail plus ou moins importante ?  

B. La population active

Activité n°3 La population active



Question 9
Quelles sont les catégories qui composent les actifs ?  

Question 10
Quelle partie de la population est considérée comme inactive ?  

Question 11
Proposer des éléments pouvant avoir une influence sur la population active.  

C. Le taux d’activité

Activité n°4 Le taux d’activité et d’emploi : autre déterminant de l’offre de travail



Question 12
Comment définissez-vous le taux d’activité ?  

Question 13
En quoi se différencie-t-il du taux d’emploi ?  

Question 14
A combien s’élève le taux d’activité en France ?  

III – Quels sont les déterminants de la demande de travail ?



Activité n°5 Je découvre les caractéristiques de la demande de travail

La combinaison productive et la productivité
Premier élément déterminant le niveau de la demande de travail



Question 15
A l’aide du document 5 mais aussi de vos connaissances, rappelez ce que sont une combinaison productive et la productivité.  

Question 16
Quelles sont les conséquences sur la demande de travail des choix faits par les dirigeants en matière de combinaison productive ?  

Exercice


Les responsables de l’entreprise Brech SA préparent leur combinaison productive afin d’établir leur demande de travail. L’objectif est de minimiser le coût de production total. Pour atteindre le même niveau de production plusieurs combinaisons productives sont possibles.
Info : 1 machine = 84 000 euros
Combinaison productiveCoût du travailCoût du capitalCoût total
Option 1(40 salariés) 1 488 000pour 8 machines
Option 2744 000pour 16 machines
Option 3446 400pour 24 machines

Question 17
Quelle combinaison productive vont choisir les responsables de l’entreprise Brech S.A ? Pourquoi ?  

Question 18
Sachant que le coût d’un salarié est 37.200 €, déterminez quelle sera pour la combinaison choisie à la question précédente, la demande de travail de l’entreprise.  

Question 19
Parmi les trois options, laquelle à la plus grande intensité capitalistique. Pourquoi ?  

Question 20
Quelles seront les conséquences sur la demande de travail, d’une combinaison productive fortement capitalistique ?  

Le niveau de la demande anticipée par les entreprises
Deuxième élément déterminant le niveau de la demande de travail

Question 21
En quoi la situation d’Airbus est-elle particulière par rapport aux autres secteurs ?  

Question 22
Combien d’embauches sont prévues ?  

Question 23
Pour quelle raison Airbus doit-il embaucher ?  

Question 24
Pourquoi peut-on dire qu’Airbus est à « l’abri des destructions d’emploi » ?  

Question 25
Expliquez ce que l’on appelle « demande anticipée des entreprises » et le lien qui existe entre les anticipations du niveau d’activité des entreprises et l’emploi. Vous écrirez la réponse en mentionnant « ce qu’il faut retenir »  




Chapitre 9 L’Organisation mondiale du commerce (T Eco)




Commerce international (T eco)






Ch6 Politique monétaire ou budgétaire ?(T Eco)






Conjoncturel ou structurel ? (RevBac) (T Eco)






Révisions programme d’économie TSTMG






Méthodologie de la synthèse en économie (T Eco)

Cet article, à vocation essentiellement pédagogique, est destiné aux classes de Terminale STMG souhaitant comprendre voire améliorer leur méthodologie de rédaction de la synthèse de l’épreuve d’économie droit.

Vous pouvez cliquer sur ces liens pour aller :

directement à la méthodologie de la synthèse

directement aux exemples d’introduction de synthèse

Rappel sur le déroulement de l’épreuve :

Rappel
Vous devrez répondre en ce qui concerne la partie économique de l’épreuve, à une série de quatre questions qui visent à vérifier d’une part vos connaissances acquises tout au long du cycle terminal mais également à apprécier votre capacité à lire des documents économiques et à en retirer des informations utiles à la réalisation de vos réponses.

Partie 1 : Comment réaliser une introduction conforme aux attentes de l’épreuve :

La méthodologie de réalisation de la synthèse n’est pas si difficile quant à sa structure mais l’est davantage concernant son contenu. La structure d’une synthèse classique comprend une introduction, un développement et une conclusion. Voyons ensemble quelles sont les composantes indispensables d’une introduction respectant les attentes de l’épreuve

Cette étape n’est pas obligatoire mais fortement conseillée. Bien qu’il ne s’agit pas d’une épreuve format concours, vous pouvez tout de même formuler une accroche. Cela est toujours apprécié et valorisé.

Conseil
L’accroche généralement vous vient à l’esprit qu’une fois avoir lu les documents et avoir bien compris la problématique. Il est donc tout à fait normal d’avoir du mal à trouver une accroche pertinente en commençant la rédaction de l’introduction. Laissez quelques lignes, vous y reviendrez plus tard !

Généralement, le sujet comporte deux termes économiques qu’il vous faudra définir. Quelque fois, un.

Utiliser des formules variées pour définir les termes

LEYDIER Florent

 “Nous pouvons définir X comme” ou “X peut se définir comme” 

Eviter les formules du style : X c’est lorsque ou c’est quand

LEYDIER Florent

Cette partie de l’introduction vise uniquement à vous faire mobiliser vos connaissances. Il faut donc maîtriser un minimum les notions économiques abordées lors du cycle terminal. Ne pas rentrer trop dans les détails, n’oubliez pas que vous devez répondre à la problématique posée dans votre développement.

Reformuler la problématique :

Il s’agit ici uniquement d’apprécier si le candidat maîtrise le sujet. Etre capable de reformuler une problématique est synonyme de compréhension de la question posée.

Conseil
Si vous n’arrivez pas à reformuler, réécrire la problématique telle quelle.

Annonce du plan :

Un bon plan est impératif d’une part pour faciliter la rédaction du développement et coordonner vos idées. D’autre part car il permet aux correcteurs d’apprécier votre capacité à structurer et planifier vos idées.

Deux techniques complémentaires seront proposées pour réaliser un bon plan :

Technique n°1
La première consiste à se focaliser sur la problématique en la relisant plusieurs fois afin de la comprendre de façon optimale. Maîtriser la problématique vous permettra de vous projeter sur les idées à développer. Le sujet est formulé de façon à réaliser deux parties format “Oui/mais …). Très souvent en économie, le format “Oui/mais…” s’applique car telle mesure peut par exemple engendrer tel effet mais peut aussi engendrer des effets non désirés. Maîtriser le programme vous facilitera à terme la structuration de vos idées et de fait, vous facilitera la recherche de vos parties.
Technique n°2
La deuxième technique concernera la façon de structurer son plan. Beaucoup d’élèves réaliseront un plan standard et bien qu’il ne s’agisse pas d’un concours, connaître des éléments permettant de se démarquer sur des petits éléments et de manière efficace est toujours bon à prendre.

Prenons une problématique/exemple : Les politiques économiques permettent-elles de créer un parfait équilibre économique ?

Un plan standard consistera à faire deux parties distinctes comme suit :

I – Les politiques économiques permettent d’agir favorablement sur les variables macroéconomiques

II – Les politiques économiques ne peuvent agir favorablement de façon simultanée sur l’ensemble des variables. (relations contraire ou inverse entre le chômage et l’inflation par exemple)

La structuration de plan proposée visera à relier les deux parties de manière à ce qu’elles aient du sens si on les lisait ensemble.

Exemple : Si vous voulez montrer que vous aimez votre père dans une partie et dans une autre votre mère, le plan consistera à dire : j’aime mon pèremais également ma mère.

Partie 1 / Partie 2

Dans le cas de notre problématique, le plan pourrait se structurer comme suit :

I – S’il apparaît que les politiques économiques agissent favorablement sur certaines variables macroéconomiques …

II – … elles ne peuvent agir favorablement de façon simultanée sur l’ensemble des variables.

N’oubliez pas que l’introduction doit former un tout fluide et que le lecteur ne doit pas après lecture, constater une introduction saccadée, sans transition. Pensez donc à faire le lien entre chaque composante (Accroche/ Lien/ Définition des termes/ Lien/ Problématique/ Lien / Annonce du plan)

Partie 2 : Exemples d’introduction de synthèses

Problématique : En France, la fiscalité et les dépenses sociales de l’Etat permettent-elles de réduire les inégalités ?

Introduction :

Jusqu’à la fin du XIXe siècle, les individus sans fortune personnelle était démunis devant les risques de l’existence que sont la maladie, la vieillesse et le chômage. Aujourd’hui encore 8,8 millions de personnes gagnent moins que le seuil de pauvreté !

L’Etat est un agent économique particulier qui a la
capacité d’intervenir économiquement et socialement. Son intervention est très
souvent controversée quant à son efficacité.

Les interventions de l’Etat peuvent se définir comme l’ensemble
des actions menées pour favoriser la solidarité sociale ou la protection
sociale.

Face au précédent constat de pauvreté, nous allons nous
demander si les actions menées par l’Etat d’un point de vue social contribuent
efficacement à réduire les différents fléaux sociaux tels que la pauvreté, l’exclusion
sociale.

Une première partie visera à développer l’idée que l’Etat
possèdent des leviers pour intervenir favorablement sur les inégalités
sociales. Une deuxième partie remettra en cause l’intervention de l’Etat quant
à son efficacité. Elle développera l’idée que les actions menées par l’Etat
semblent peu efficace voire inefficace.




Je maîtrise la synthèse (T Eco ch6)

Thème 9 : L’Etat a-t-il des marges de manœuvres en termes de politiques économiques ?

Contexte et finalités de ce thème :

La politique économique a pour objectif la régulation de l’évolution des « fondamentaux » de l’activité économique et l’adaptation des structures de l’économie à son environnement. Le champ et l’intensité de cette intervention sont plus ou moins importants selon la nature de l’Etat. Toutefois, ses marges de manœuvre se sont restreintes au cours des dernières décennies, notamment en raison des contraintes inhérentes à la zone euro. (prochain chapitre)

Chapitre 6 : Les politiques économiques 

Plan du chapitre :

Les différents degrés d’intervention de l’Etat dans l’économie

 

En tant qu’institution publique, l’Etat est amené à intervenir sur le plan économique pour corriger ou compléter le jeu des marchés et plus généralement, pour conduire une politique économique.

L’Etat intervient pour pallier les défaillances du marché, pour lutter contre les inégalités ainsi que pour corriger les déséquilibres provoqués par les mécanismes du marché.

Deux conceptions s’opposent :

La conception libérale

 

Selon les libéraux (il s’agit d’un courant de pensée économique), ce sont l’initiative individuelle et le libre jeu de l’offre et de la demande sur les marchés qui permettent d’assurer l’équilibre économique. Autrement dit, une économie se régule par les comportements adoptés par ses acteurs. L’Etat doit donc limiter ses interventions en fixant des règles de concurrence pour un meilleur fonctionnement des marchés, mais également limiter les prélèvements sur les agents pour ne pas nuire à l’activité économique.

Le libéralisme est apparu au XIX e siècle : le rôle de l’Etat se limite à assurer la défense, la justice, la police (fonctions régaliennes) ainsi qu’un service public minimum.

Les libéraux ne reconnaissent aucune activité économique à l’Etat, qui doit avoir un rôle minimal et se limiter à ses fonctions régaliennes qui sont ses activités principales (voir plus haut).

L’Etat a aussi pour rôle de veiller au respect des règles de fonctionnement de l’économie et donc de faire respecter la concurrence (Etat gendarme).

La conception interventionniste

L’Etat est le seul agent capable de venir à bout des déséquilibres économiques. Le libre jeu du marché est en effet inefficace et seules les interventions de l’Etat peuvent corriger les déséquilibres et relancer l’activité économique. Nous verrons comment.

L’interventionnisme est apparu au XX e siècle : Etat providence (forme d’Etat qui intervient dans les domaines social et économique).

La conception interventionniste provient d’un auteur en particulier : Keynes.

Son analyse a démontré que le libéralisme provoquait des déséquilibres au sein de l’économie tels que l’accentuation du chômage. Il a également souligné l’incapacité d’un marché à se réguler à court terme lors d’une crise économique persistante.

Il aboutit donc à la conclusion que seul l’Etat peut et doit intervenir pour lutter contre les déséquilibres économiques.

Les différents déséquilibres de l’économie

Un déséquilibre est un écart entre l’offre et la demande. C’est le contraire d’une situation d’équilibre ou l’offre et la demande sur le marché s’égalise à un prix d’équilibre qui satisfait les acheteurs et les vendeurs (loi de l’offre et de la demande : programme de 1ère)

Il existe 3 grands déséquilibres économiques : inflation, chômage et déficit du commerce extérieur.

Sur le marché des biens et des services un déséquilibre entre l’offre et la demande entraine une variation des prix.

L’inflation

L’inflation peut se définir comme une hausse générale et durable du niveau des prix.

L’inflation peut avoir des conséquences négatives mais également positives.

Négative car elle entraîne une baisse des revenus fixes et donc une baisse du pouvoir d’achat (je dispose de 1200 euros et un ordinateur coûte 500 euros je peux m’en acheter 2. Une hausse du prix de l’ordinateur passant à 700 euros me permet d’en acheter qu’un.)

Pour les entreprises cela entraîne une baisse de compétitivité sur la scène internationale. Pourquoi ? Car l’inflation provoque une perte de valeur de la monnaie (Un euros me permettait d’acheter ma baguette de pain. Demain un euro ne me permet plus d’acheter ma baguette de pain, perte de valeur de la monnaie.)

Positive car le poids du remboursement des crédits est moins lourd à supporter en période d’inflation. Si cette inflation s’accompagne d’une hausse des salaires.

Le chômage

Le chômage trouve son origine dans une offre de travail supérieure à la demande de travail. Cela entraîne donc un déséquilibre au niveau du marché du travail.

Il existe plusieurs types de chômage tel que le chômage dit keynésien (pas assez de demande donc les entreprises ralentissent la production et par conséquent ont besoin de moins de salariés), le chômage classique ou structurel (trouve son origine dans les rigidités liées au marché du travail : les entreprises sont donc dissuadés d’embaucher), mais également un chômage lié aux difficultés d’adaptation de l’offre d’emploi avec la demande d’emploi : poste nécessitant des compétences rares par exemple).

Le chômage est négatif pour l’économie car il contribue à diminuer le pouvoir d’achat et donc la propension à consommer ce qui freine la demande et donc la croissance économique.

Les déséquilibres liés au commerce extérieur

Le commerce extérieur correspond à l’ensemble des échanges de biens et services d’un pays à un autre. Le commerce extérieur n’est possible que dans une économie ouverte.

On appelle l’acquisition d’un bien ou d’un service en provenance de l’étranger importation. A contrario, une exportation sera la vente d’un bien ou d’un service vers l’étranger.

Le solde de la balance commerciale permet de montrer le niveau de dépendance d’un pays vers l’étranger. Par exemple, un pays dont les importations sont supérieures à ses exportations est dépendant.

Exportations- Importations > 0 = non dépendant

Exportations- Importations < 0 = dépendant (déficit du commerce extérieur).

Un déficit du commerce extérieur est négatif car il remet en cause le manque de compétitivité des entreprises. En effet, si l’étranger ne nous achète pas suffisamment (faibles exportations) cela peut s’expliquer par des prix trop élevés et donc une incapacité à réduire ses coûts (compétitivité prix). Cela peut également s’expliquer par des produits pas assez innovants, peu attractifs (compétitivité hors prix). L’inflation contribue également au déficit de la balance commerciale.

Une intervention qui se traduit par la mise en œuvre de politiques économiques

L’activité économique varie, ce qui génère des effets positifs ou négatifs sur la croissance, les prix et l’emploi.

  • Quand le PIB, l’emploi et les prix augmentent, on parle d’expansion économique qui correspond à une période (un cycle) d’essor de l’économie.

  • Quand la croissance ralentit, on parle de récession, tandis que quand la richesse créée (et donc le PIB) diminue, le pays connaît une période de dépression.

Dans ce contexte, les politiques économiques correspondent aux mesures prises par les institutions publiques (Etat, collectivités locales) dans le domaine économique afin de s’adapter aux fluctuations de l’activité économique. Concrètement, il s’agit par exemple d’agir en période de récession pour accroître l’activité économique et renouer avec la croissance.

Les politiques économiques ont pour ambition de faire évoluer les structures et de répondre aux problèmes de conjoncture.

Les finalités des politiques économiques

Les politiques économiques poursuivent divers objectifs :

  • La lutte contre les déséquilibres économiques qui sont l’inflation, le chômage et le déficit du commerce extérieur.

  • Les politiques sociales : elles visent à limiter les inégalités, à favoriser la formation et l’éducation ;

  • Les politiques de régulation des marchés : elles cherchent à encourager la concurrence, la libre confrontation des offres et des demandes…

Quels sont les objectifs des politiques économiques ?

Il existe deux catégories de politiques économiques qui répondent à des objectifs différents.

Les politiques structurelles :

Elles ont des objectifs de long terme et regroupent les mesures prises par les pouvoirs publics afin d’adapter les structures de l’économie pour un meilleur fonctionnement et une plus grande compétitivité.

On peut citer plusieurs exemples : les actions sur la réglementation des marchés pour préserver la concurrence (avec l’interdiction de certaines pratiques comme les ententes, le contrôle des opérations de concentration) ; les actions sur les infrastructures (constructions d’hôpitaux, d’universités) ; les actions sur la formation et l’éducation (avec le développement des formations en alternance, la création de nouveaux diplômes) ; les actions sur la flexibilité du marché du travail (en rendant moins contraignant les procédures de licenciement collectif).

Les politiques conjoncturelles :

Il s’agit de mesures qui ont pour but la lutte contre les déséquilibres à court terme. Elles encouragent la croissance économique et la relance de l’emploi en période de récession (ex. : encouragement de la consommation grâce à la hausse des revenus de transfert ou à la création d’emplois publics) ; elles luttent contre l’inflation en période de forte activité (en augmentant les taux d’intérêt) ; elles cherchent à augmenter rapidement la demande de véhicules afin de stimuler la production et préserver l’emploi (en instaurant une prime à la casse).

Les politiques conjoncturelles et structurelles sont plutôt complémentaires car les politiques structurelles ne font sentir leurs effets qu’à long terme. Il vaut donc mieux mener parallèlement des politiques conjoncturelles qui stimuleront l’activité économique à court terme.

Les instruments des politiques économiques conjoncturelles

Les politiques économiques sont un ensemble de mesures à la fois structurelles et conjoncturelles visant à résoudre les déséquilibres économiques et créer les conditions d’une économie saine et équilibrée à long terme.

Pour mener ces politiques l’Etat utilise différents instruments, c’est-à-dire des outils de son ressort. Ces instruments diffèrent suivant si la politique économique est structurelle ou bien conjoncturelle.

La politique monétaire, premier instrument des politiques conjoncturelles

La politique monétaire consiste à agir sur la masse monétaire en jouant sur les taux d’intérêt de façon à influer sur l’activité économique. Elle vise à encourager la croissance tout en surveillant l’augmentation des prix :

– en fixant des taux d’intérêt directeurs faibles (politique monétaire expansive), elle stimule le crédit et donc l’activité économique (croissance économique) ;

– en fixant des taux d’intérêt directeurs plus élevés (politique monétaire restrictive), elle renchérit le coût du crédit et ralentit par conséquent l’activité, ce qui limite les risques d’inflation.

Le rôle de la BCE dans la politique monétaire de la zone euro et le taux d’intérêt directeur

La politique monétaire de la France (et même de toute la zone euro) est gérée par la Banque centrale européenne (BCE) dont le principal objectif est la stabilité des prix. Concrètement, la BCE cherche à contenir l’inflation, qui est un phénomène d’augmentation durable et auto-entretenue du niveau général des prix se traduisant par une perte du pouvoir d’achat de la monnaie, sous le seuil de 2 % par an à moyen terme.

la politique budgétaire, second instrument des politiques conjoncturelles

Cette politique vise à utiliser les recettes et les dépenses de l’État pour influer sur le niveau de l’activité économique.

Agir sur les recettes :

Cette action sur les recettes passe principalement par la modulation de la fiscalité : en période de relance et donc de stimulation, les prélèvements obligatoires sont revus à la baisse pour inciter les agents économiques à consommer, à investir et produire ; en période de stabilisation ou de rigueur, ils sont augmentés pour réduire les déficits.

Agir sur les dépenses :

Cette action sur les dépenses consiste à faire varier les dépenses en fonction de la situation économique : elles augmentent quand l’État souhaite relancer l’activité économique (ex. : hausse des dépenses d’infrastructures, création d’emplois publics, hausse de certaines prestations sociales), tandis qu’elles sont limitées en période de rigueur ou de stabilisation (ex. : suppression de certaines aides aux entreprises, suppression de mesures d’encouragement à la consommation comme la prime à la casse…).

Les politiques de relance ont pour conséquence possible le creusement des déficits publics et l’alourdissement de la dette publique.

Les politiques de stabilisation risquent, quant à elles, de ralentir l’activité économique et donc d’aggraver le chômage.