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I – L’organisation : éléments caractéristiques

A. L’organisation, un groupement d’individus visant l’atteinte d’un objectif commun… mais pas seulement

Une action collective et organisée...
Le point de départ de la constitution d’une organisation réside dans une action collective. Elle se justifie par une plus grande efficacité que l’action individuelle. Elle suppose la constitution d’un groupe de personnes qui ont un objectif commun et qui s’organisent pour l’atteindre. L’action collective suppose que le travail et le pouvoir de décision soient répartis. Chacun disposera de compétences spécifiques nécessaires à la réalisation de l’objectif poursuivi. Des problèmes particuliers peuvent apparaître lors de la mise en œuvre de l’action collective : problèmes de prise de décision, coordination des tâches et des activités, conflits. Ces problèmes existent dans tous groupement d’individus, quels qu’ils soient.
... Qui s'inscrit dans la durée et répond à des exigences juridiques spécifiques
– la durée (caractère durable de l’organisation) : cela implique que des actions collectives se répètent ou se reproduisent ou changent. On emploie généralement la notion de pérennité (Action inscrite dans la durée) – la mise en conformité avec des contraintes juridiques : une organisation adopte un statut juridique, entreprise privée ou association… Ces formalités juridiques lui permettent d’être reconnue en tant qu’organisation. C’est la départ de l’existence de l’organisation qui aura par conséquent des droits et des obligations.

Une organisation en sciences sociales, se définira comme un groupe socialement organisé et poursuivant un objectif commun dans l’intérêt de l’organisation. Ces individus sont en permanence en interaction. Le travail est découpé en tâches et chacun dispose de compétences facilitant la réalisation de l’objectif. On parle d’action collective en ce sens où la collaboration, les différentes interactions sont créatrices de synergies rendant le travail plus efficace et les objectifs mieux atteignables.

B. Les différents types d’organisations et leurs finalités

Trois types d'organisation
Les entreprises Les associations Les organisations publiques
Il est important à ce stade de comprendre que l’organisation poursuit un objectif qui s’inscrit dans sa finalité mais que les individus composant l’organisation peuvent également poursuivre des objectifs personnels parfois contradictoires avec celui poursuivi par l’organisation. Par exemple, une entreprise qui cherche à faire un maximum de profit pourra choisir de baisser ses dépenses en matières de salaire. Pourtant, l’intérêt du salarié est d’accroître sa rémunération.

Les entreprises ont plusieurs finalités. Mais leurs finalités premières est la recherche du profit, qui peut se définir comme la recherche d’un enrichissement. Dans cette quête de profit, les entreprises chercheront à minimiser leurs dépenses (coûts) afin de dégager d’importantes marges. La recherche du profit est essentielle pour leur développement et est gage de pérennité. Par exemple, un snack à Bagnols est une entreprise. Sa finalité sera de vendre des sandwichs et autres repas afin de réaliser du profit et que le snack puisse perdurer. Son profit s’obtiendra en retranchant à ses ventes l’ensemble des dépenses réalisées.

Les associations sont également des organisations. L’association vérifie les caractéristiques de l’organisation car elle est composée d’un ensemble d’individus (« deux ou plusieurs personnes ») qui ont un but commun (« dans un but ») et dont l’action est durable (d’une façon permanente »). D’autre part, l’association nécessite des règles de fonctionnement. Pourtant elles ne sont pas animées par la volonté de réaliser du profit. Leurs buts n’est donc pas lucratif mais non lucratif.

Remarque : l’objectif non lucratif interdit la distribution d’un bénéfice aux membres de l’association mais ne signifie pas que l’activité est obligatoirement non commerciale ou déficitaire. L’association peut vendre des produits et réaliser un profit, mais qui sera réinvesti pour développer l’organisation.

Un club de Judo est une association dont la finalité est de faire partager un loisir entre les membres du club. La Croix Rouge est aussi une association mais dont la finalité est à caractère humanitaire.

Pour accroître vos connaissances sur les associations ! 

Les organisations publiques sont également des organisations. Elles répondent bien aux critères de définition de l’organisation. Leurs finalités est non lucrative et passe par la satisfaction de l’intérêt général (satisfaction des besoins sociaux). Par exemple, l’instruction est un besoin qu’éprouve la population. Afin de satisfaire ce besoin, l’Etat organise des services publics d’éducation via le ministère de l’éducation. Ces services sont qualifiés de public et de non marchands (absence de prix). Les organisations publiques fournissent deux types de production

  • Des biens publics. Par exemple, la mairie d’un village fournit à ses habitants un éclairage sur les routes. Ce bien profite à tous.
  • Des services publics. L’éducation, la police, etc.

     

II – La gouvernance des organisations

A. Pourquoi les organisations sont structurées hiérarchiquement ?

La divergence qui existe entre les objectifs individuels et le but collectif de l’organisation pose le problème du gouvernement de l’organisation.

En effet, il faut bien distinguer les buts de l’organisation (réaliser le plus grand profit possible, assurer un service public, développer la pratique d’un sport, lutter pour les droits de l’homme) des buts de chaque individu (augmenter sa rémunération, avoir la sécurité de l’emploi, vivre sa passion à travers son métier, se consacrer aux autres ou à sa famille, obtenir le poste le plus prestigieux, augmenter son temps de loisirs).

C’est parce que les intérêts des individus composant l’organisation peuvent être différents, divergent voire contradictoires à ceux de l’organisation qu’il est nécessaire que l’organisation mette en place un système de gouvernement hiérarchisé.

Dans les entreprises privées, les propriétaires sont nommés les actionnaires. Ils détiennent une part de la valeur de l’entreprise (capital). Cette part de l’entreprise se nomme action et procure à son détenteur des droits notamment en matière de rémunération (le dividende) et de prise de décisions.

Les propriétaires (actionnaires) peuvent ne pas disposer des compétences nécessaires pour assurer la fonction de direction. Généralement dans les grandes entreprises, un découpage est opéré entre les propriétaires et le dirigeant. Cela pose la question du contrôle du dirigeant par l’actionnaire.

Rappelons que le dirigeant est lié à l’organisation par un contrat de travail. Il est donc salarié.

B. Quels sont les modes de contrôle ?

Modes de contrôle
Qu’ils s’agissent d’entreprise ou d’association (voire de structures publiques), le contrôle des décisions des dirigeants peut s’exercer de plusieurs manières : – le contrôle interne réalisé par les diverses instances (conseils d’administration et comités) – les mécanismes incitatifs destinés à réduire le conflit d’objectif entre dirigeants et actionnaires (rémunérations, incitation par la structure financière et le choix de financement), – le contrôle externe exercé par les marchés et les intermédiaires financiers ou par les financeurs publics.

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