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Intitulé du chapitre : “Les décisions du consommateur et du producteur”

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Sensibilisation de l’élève 


L’analyse économique aborde les comportements humains d’un point de vue spécifique : elle étudie comment s’opèrent les choix des individus supposés rationnels et égoïstes (modèle de l’HOMO ECONOMICUS) dans un contexte marqué par une limitation des ressources utilisables (problème de la rareté).


L’homo economicus, qu’est-ce que cela signifie ?

Tout d’abord, il s’agit d’une représentation théorique du comportement de l’être humain. Ce dernier est rationnel c’est-à-dire qu’il cherche à atteindre ses objectifs de la meilleure façon possible en fonction des contraintes qu’il a.

L’homo œconomicus :

  • est capable de maximiser sa satisfaction en utilisant au mieux ses ressources : il maximisera son utilité (et non pas son profit).
  • sait analyser et anticiper le mieux possible la situation et les événements du monde qui l’entoure afin de prendre les décisions permettant cette maximisation.
 
Quelques situations montrant le raisonnement rationnel de l'individu sous contrainte

Exemple 1 : Pour réaliser une production donnée, une entreprise aura le choix entre se procurer de la main d’oeuvre et/ou bien se procurer des machines qui sont deux facteurs de production qui conduiront l’entreprise à générer du profit. Dans cet exemple, l’entreprise devra faire un choix quant aux facteurs qu’elle décidera de combiner pour sa production car ses ressources financières sont limitées/rares. De plus, la force de travail notamment en matière de compétence est rare. Elle fera un choix rationnel c’est-à-dire qu’elle cherchera à obtenir la combinaison productive la plus efficace, celle qui lui permettra de réaliser ses objectifs de production à moindre coûts.

Exemple 2 : Une municipalité dispose d’un terrain dans la ville. Doit-elle le vendre à des promoteurs pour construire des immeubles de standing, construire des logements sociaux ou l’utiliser pour créer un jardin municipal ? Ici, la ressource rare est le terrain que possède la municipalité. Elle n’en dispose que d’un seul et doit faire un choix rationnels quant à l’affectation qu’elle souhaite en faire.

Exemple 3 : Trouver un exemple à partir d’un cas de consommation d’un ménage  

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I – Des contraintes qui nous poussent à faire des choix

A. Illustration des différentes contraintes menant à la réalisation de choix

Des choix sous contraintes (Paul Krugman)
Paul Krugman, Robin Wells, De Boeck 2009

Tout le monde souhaiterait avoir une belle maison, située dans un bel endroit (avec une aide ménagère à domicile), deux ou trois voitures de luxe, et des vacances fréquentes dans des hôtels de charme. Mais même dans un pays riche […], peu de familles peuvent s’offrir tout cela. Elles doivent donc faire des choix : aller à Disney World cette année ou s’acheter une voiture de meilleure qualité, se contenter d’un petit jardin ou accepter un trajet plus long pour aller au travail et vivre là où l’espace est moins cher. Un revenu limité n’est pas la seule chose qui empêche les gens d’avoir tout ce qu’ils désirent. Le temps est également limité : il n’y a que 24 heures dans une journée. Et dans la mesure où notre temps est limité, choisir de consacrer du temps à une activité signifie également ne pas consacrer du temps à une autre activité : passer du temps à réviser pour un examen signifie renoncer à aller au cinéma. Beaucoup de personnes sont à ce point contraintes par le nombre d’heures dans une journée qu’elles sont prêtes à échanger de l’argent contre du temps. Par exemple, les épiceries de quartier pratiquent des prix plus élevés qu’un supermarché traditionnel. Mais elles rendent service aux clients pressés par le temps qui préfèrent payer davantage plutôt que de se déplacer jusqu’au supermarché. Pourquoi les individus doivent-ils faire des choix ? La raison ultime est que les ressources sont rares. […] Une ressource est rare quand la quantité disponible n’est pas suffisante pour satisfaire tous les usages productifs. Il existe de nombreuses ressources rares, parmi lesquelles les ressources naturelles. […] Et dans une économie mondiale en croissance […], même l’air pur et l’eau salubre sont devenus des ressources rares.

Une entreprise, est aussi confrontée à des problématiques de rareté. Par exemple, lorsqu’elle souhaitera produire un bien, elle ne pourra pas tout produire et devra donc faire un choix quant au bien à produire (contrainte financière et de temps). De plus, lorsqu’elle aura choisi le bien qu’elle produira, il lui faudra choisir le moyen : elle ne pourra pas obtenir toute la force de travail ni toutes les machines qu’elle souhaite. Contrainte financière ici (rareté des ressources financières). L’entreprise sera aussi contrainte au niveau du temps. Quand produire ? Aujourd’hui, demain ? (Contrainte temporelle. Elle dispose d’un temps pour produire qui est limité et donc ce temps imparti lui impose de faire des choix)

L’environnement dans lequel évolue l’entreprise (agent économique producteur) est donc source de contraintes, qu’elle devra s’efforcer de prendre en compte, d’anticiper pour réaliser efficacement ses objectifs.


 

Lorsqu’un individu décide d’acheter un bien (consommation), il fait un choix qui est soumis à différentes contraintes :

Des contraintes économiques : son revenu ainsi que le prix du bien qu’il désire se procurer l’oblige à réaliser un choix

Des contraintes sociales : Nos fréquentations, notre appartenance sociale, notre catégorie socioprofessionnelle, sont autant de déterminants de notre consommation et donc de nos choix.

Des contraintes environnementales : la proximité du magasin dans lequel je souhaite me procurer le bien me poussera à réaliser le choix entre y aller ou acheter en ligne par exemple.

B. Le coût d’opportunité : que nous coûtent nos choix ?

Illustration du coût d’opportunité

Le fait même que les ressources soient rares alors que nos besoins illimités, implique la réalisation de choix.

Ces choix s’efforceront de maximiser la satisfaction de celui qui les réalise. Rappelons que le consommateur est rationnel c’est-à-dire qu’il cherchera toujours à maximiser sa satisfaction ou utilité.

Par effet mécanique, tout choix du consommateur entrainera un renoncement. Si je dispose de 10 euros et que je souhaite aller au cinema ainsi que manger au restaurant, je devrais faire un choix. Choisir le restaurant c’est renoncer au cinéma.

Toute décision rationnelle entraine donc un coût de renonciation ou coût d’opportunité, inéluctablement.

Autrement dit, le restaurant m’a couté le cinéma auquel j’ai renoncé.

Je retiens !
Le coût d’opportunité est le véritable coût d’une chose. Il correspond à ce à quoi on doit renoncer quand on effectue un choix. C’est donc le coût du renoncement à B, C, D, etc. si l’on opte pour A. Le coût d’opportunité peut se mesurer au niveau monétaire (quand on compare le prix de deux biens), mais aussi au niveau temporel (pratiquer une activité sportive implique de renoncer à une autre) et il tient compte des avantages/coûts lors d’un choix (ex. : cinéma ou réviser ses Maths).

C. Les différentes contraintes qui pèsent sur le consommateur

Le revenu, première contrainte du consommateur

Une des premières contraintes à laquelle est confronté tout individu en situation de consommation est celle du budget (contrainte budgétaire).

La contrainte budgétaire peut se définir comme le montant maximum qu’un individu peut allouer à la consommation. Autrement dit, l’individu pourra acquérir les biens et les services dont il a besoin à hauteur de son revenu/budget.

La quantité de biens et services que pourra se procurer l’individu contraint par son budget dépendra également d’une seconde contrainte : le prix des biens et services. Le prix contraint donc l’individu qui possède un budget limité et détermine la quantité maximale de biens qu’il peut acquérir.

Le prix, deuxième contrainte du consommateur

2. Evolution de l’utilité qu’un individu retire de la consommation d’un bien

A. L’utilité marginale

L'utilité, définition
L’utilité est définie par les économistes comme le degré de satisfaction qu’un agent retire de la consommation d’un bien ou d’un service. L’utilité d’une chose est donc sa capacité à nous procurer du plaisir, de la satisfaction.

Nous n’avons pas tous la même utilité par rapport aux biens ou services que nous consommons. Prenons un exemple. Nous avons tous soif. Pourtant, certains individus auront un degré de satisfaction plus élevé que d’autres en consommant une eau du robinet par rapport à une eau minérale. Autrement dit, l’utilité d’un bien pour un individu dépend de ses goûts, de ses préférences. Nous sommes tous différents.

L’utilité varie en fonction du contexte. Ainsi, la satisfaction procurée par un pull est plus forte l’hiver que l’été, ou bien même en Norvège qu’au Sénégal.

L’utilité varie également en fonction de la rareté. (Voir le cas du diamant et de l’eau plus bas)


 Si nous venons de définir l’utilité, qu’en est-il de l’utilité marginale ?


 

L'utilité marginale
L’utilité marginale se définit comme la satisfaction procurée par la consommation d’une unité supplémentaire. De façon très logique, plus un individu consomme un bien, plus le degré de satisfaction que lui procure la consommation d’un même bien supplémentaire baisse.


Illustration graphique de l’utilité
Comment interpréter ces deux représentations graphiques ?
Lorsqu’on représente graphiquement l’utilité, on remarque que la courbe croît jusqu’à un certain niveau où elle se stabilise. A ce niveau là, la consommation d’un bien ne procure plus de plaisir à l’individu. L’utilité marginale quant à elle, est représentée sous la forme d’une courbe décroissante. En effet, la consommation d’une unité supplémentaire procure moins de plaisir que celle précédemment consommée. La principale raison qui fait que l’utilité marginale est décroissante est que les besoins sont saturables c’est-à-dire qu’ils peuvent en général tous être assouvis.

B. Valeur d’usage/utilité et valeur d’échange : le paradoxe du diamant et de l’eau par Smith

Illustration du paradoxe par Smith

3. Evolution de l’utilité chez le producteur

Les agents producteurs notamment les entreprises cherchent à maximiser leur profit (bénéfice). Rappelons que l’une des finalités des entreprises est la recherche du profit afin de perdurer. L’utilité du producteur peut se définir donc comme la maximisation du profit. Il sera satisfait dès lors que son profit augmentera. 

 Egalisation entre le coût marginal et la recette marginale

Le profit peut se définir par une formule simple : Produits – Charges. En effet, lorsque je produis et commercialise des stylos plumes, je réaliserai  un bénéfice dès lors que le montant total de mes dépenses sera inférieur au montant total de mes ventes/recettes. 

Si lors de la production d’une unité supplémentaire, le coût de cette unité est supérieur ou égal à la recette que me procurera cette même unité (recette marginale), alors, la production ne sera pas créatrice de valeur (aucun bénéfice). 

On peut donc aboutir à la conclusion suivante : La production d’une unité supplémentaire doit être engagée si la recette marginale est supérieure au coût marginal.

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