Chapitre 4 : La création et la mesure de la richesse

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 Thème 2 : Comment se crée et se répartit la richesse ? 

 Chapitre 4 : La création et la mesure de la richesse 

 

Comment ce chapitre devra être traité par l'élève

Ce chapitre fera appel à des termes économiques qu’il vous faudra maîtriser rapidement afin de vous faciliter la compréhension mais également de maintenir en vous un degré de motivation propice aux apprentissages.

C’est pour ces raisons d’ordre pédagogique que ce chapitre utilisera une « fiche lexique économique » qu’il faudra compléter au fur et à mesure que des termes vous paraîtront difficiles. Bien entendu, certaines notions jugées clés seront à renseigner dans le lexique pour tous les élèves. D’autres notions pourront apparaître difficiles pour certains élèves. Elles devront être renseignées dans la fiche lexique également (individualisation de l’apprentissage)

Lexique
Survolez avec le curseur de la souris les notions soulignées en pointillé pour avoir la définition de la notion

Plan du cours :

I – Quels sont les facteurs de production qui contribuent à la création de richesse ?

II – Comment combiner efficacement les facteurs de production ?

III – Comment mesurer la création de richesse ?

 

I – Quels sont les facteurs qui contribuent à la création de richesse ?

Les agents économiques au travers des échanges qu’ils effectuent entre eux sont amenés à créer de la valeur, de la richesse. La création de richesse est engendrée par la mobilisation de multiples éléments, les facteurs qui entrent directement dans le processus de production.

A – Qu’est-ce que la création de richesse ? Qu’entend-on par richesse créée ?

La valeur ajoutée

 

Avant de poursuivre, il est important de rappeler que l’ensemble des acteurs économiques (agents) réalisent des échanges entre eux. C’est au travers de ses échanges que certains agents tels que les entreprises vont générer de la richesse généralement appelée valeur ajoutée. Cette valeur ajoutée est donc dans un premier temps rendue possible par l’échange.

Nous allons nous intéresser de plus près à cette notion de valeur ajoutée (commune aux programmes de sciences de gestion et d’économie) qui mérite d’être éclaircie afin de pouvoir poursuivre plus loin.

Document n°1 : Qu’est-ce que la valeur ajoutée ?

Consignes : Après avoir visionné la vidéo, vous répondrez aux questions suivantes :

Quelles est la formule de calcul de la valeur ajoutée ?

Qui contribuent à la création de richesse ?

Comment qualifie-t-on le sucre et l’électricité qui rentrent dans le processus de production d’une bouteille de Coca Cola ?

Document n°2 : Qu’est-ce que le chiffre d’affaires ? et comment le calcule-t-on ?

On appelle chiffre d’affaires (CA en abrégé) le montant total des ventes (ou affaires) de marchandises, de produits fabriqués ou de prestations de services d’une entreprise durant une année et ceci dans le cadre de son activité professionnelle courante et normale. Synonymes : chiffre des ventes, volume des transactions, volume des ventes. Le chiffre d’affaires permet d’apprécier l’activité et la dimension d’une entreprise et d’en suivre l’évolution dans le temps. Il sert aussi à effectuer des comparaisons entre les différents acteurs d’un secteur économique. Méthode de calcul : CA = Quantité de biens ou services vendus x Prix de vente unitaire des biens et services

Document n°3 : Lien entre répartition primaire et valeur ajoutée

Pourquoi les salariés perçoivent-ils un salaire ? Les salariés contribuent de par leur travail à la réalisation des objectifs d’une entreprise. Ils produisent ce qui va par la suite être vendu. La somme des ventes d’une entreprise constitue le chiffre d’affaires. Cependant ce CA ne suffit pas pour déterminer la création de richesse car nous avons dû pour produire acheter des matières premières par exemple. Il faudra donc enlever à ce CA l’ensemble des éléments qui nous a permis la production, les consommations intermédiaires. Nous avons vu dans le chapitre précédent que la répartition primaire correspondait au partage d’un surplus d’argent généré lors de la production entre tous les acteurs qui ont contribué à la création de cette richesse. Ce surplus d’argent est nommé donc la valeur ajoutée.

 

Mise en situation

Vous décidez à la fin de vos études, de travailler pour la menuiserie BoisGnols située à l’entrée de Bagnols sur Cèze. L’objectif du patron est simple. Produire des chaises de qualités répondant aux attentes des clients afin de générer de la richesse, de la valeur ajoutée.

Ce mois-ci, le patron a l’aide de votre travail, a réussi à vendre 300 chaises en bois aux clients. Le prix moyen d’une chaise est de 50 euros.

Pour produire ces chaises, vous avez eu cependant besoin de quelques éléments comme du bois, de la colle, de l’énergie (pour faire fonctionner la machine à découpe), des clous.

Question n°1 : Quel est le chiffre d’affaires mensuel de l’entreprise « BoisGnols » ? (Précisez la formule)

Question n°2 : Le chiffre d’affaires de « BoisGnol » constitue-t-il une création de richesse ? Justifiez.

Question n°3 : Par quoi seront constituées les consommations intermédiaires dans l’exemple illustré de la question 1 ?

Question n°4 : Cette valeur ajoutée sera l’objet d’un partage. Citez quelques acteurs ayant contribué à cette richesse.

Question n°5 : Quelle est la différence entre VA et profit ?

Transition : Nous venons de voir que la valeur ajoutée était dégagée à la suite de la production. Il convient donc d’analyser plus en profondeur les facteurs permettant d’aboutir à cette production. Valeur ajoutée définition : Correspond à la richesse produite lors du processus de production. Elle traduit le supplément de valeur donné par l’entreprise par son activité (le travail) aux biens et aux services en provenance des tiers.

B – Les facteurs de production qui contribuent à la création de richesse

Document n°4 : Présentation des facteurs de production (vidéo)


 

Tâche n°1 : Réaliser une synthèse de la vidéo que vous venez d’observer.

 

La création de richesse est engendrée par la mobilisation de multiples éléments, les facteurs qui entrent directement dans le processus de production, à savoir le capital, le travail, les ressources naturelles et le progrès technique. Cependant, à eux seuls, ces 4 facteurs ne peuvent expliquer toute la croissance, et d’autres éléments (résiduels) souvent délicats à identifier avec précision, interviennent également.

 

Le facteur travail et l’économie du savoir

 

Le facteur travail constitue l’un des deux facteurs clés de toute explication courante de la création de richesse. Il intervient à deux niveaux complémentaires, quantitatif et qualitatif. De plus en plus, il apparaît comme indispensable de prendre en compte l’impact de la connaissance, de l’information sur les facteurs de production pour expliquer la croissance.

Document n°5 : Le facteur travail (les aspects quantitatifs et qualitatifs)

Le facteur travail intervient sur le plan quantitatif avec l’importance de la population active, avec la durée du travail. L’accroissement de la population active est déterminant pour la création de richesse en ce sens qu’une abondante population constitue un vivier de main d’œuvre et une forte demande intérieure. L’augmentation de la population active n’est pas suffisante pour entraîner une hausse du volume de travail disponible dans l’économie, car il dépend aussi de la durée du travail effectué par chaque actif : Quantité de travail annuelle = niveau de l’emploi x durée annuelle du travail. La baisse constatée de la durée du travail dans les pays développés vient contrebalancer l’augmentation du nombre d’actifs. Résumé pédagogique : Si 3 personnes travaillent 1 heure, la quantité de travail disponible est de 3 heures travaillées. Si 5 personnes travaillent 30 minutes, la quantité de travail disponible est de 2 heures 30 minutes. On constate donc que ce n’est pas forcément la quantité de main d’œuvre qui déterminent une hausse du volume de travail disponible dans l’économie. Source : Manuel DCG Licence

 

Document n°6 : L’économie du savoir

L’économie du savoir est celle où l’efficacité productive […], bref la « performance économique » des pays, dépend de plus en plus du savoir, de l’éducation, de l’information et de la technologie. […] La production de valeur découlera d’investissements soutenus dans la recherche-développement ou l’innovation technoscientifique ; la formation de la main-d’œuvre et l’enseignement ; de nouvelles formes plus efficientes d’organisation et de gestion du travail. L’idée générale est que les dépenses qui concernent la connaissance, la science et les nouvelles technologies, spécialement les technologies de l’information, peuvent stimuler la croissance. On met donc en place une « société de l’information » qui vise à développer et à diffuser les « savoirs » qui peuvent servir de facilitateur à l’économie.

Question n°1 : Montrez l’influence que peuvent avoir des facteurs tels que la connaissance et l’information dans la production.

Question n°2 : Comment une entreprise peut-elle accroître sa production ou la rapidité de sa production ? (Document n°5)

 

Le facteur capital et les ressources naturelles

Document n°6 : TD d’une classe de première SES sur le facteur capital (aménagé à des fins pédagogiques)

Montrez que le facteur capital est source de croissance économique.

Affirmation : facteur capital = croissance économique Définition facteur capital : machines Définition croissance économique : hausse durable production Explicitation : Le capital est source de croissance car l’investissement qui augmente ou renouvelle les machines nécessite la production de machines nouvelles ce qui fait croitre la production de machines donc la croissance économique. Par exemple la fabrication des caisses automatiques dans les supermarchés. Le capital contribue à la croissance économique car introduire davantage de machines dans la combinaison productive permet d’augmenter les quantités produites, donc la croissance. Par exemple si une usine de production automobile double le nombre de ses chaînes de production, la production double donc croissance. Le capital contribue à la croissance économique car introduire des machines plus modernes dans la combinaison productive permet d’augmenter l’efficacité du capital, donc de produire plus avec autant de moyens, donc la croissance. Par exemple si des machines à commande numérique remplacent des pistolets pour peindre les voitures. Le capital contribue à la croissance économique car introduire davantage de machines (éventuellement plus modernes) dans la combinaison productive permet d’augmenter l’efficacité du travail, donc de produire plus avec autant de moyens, donc la croissance. Par exemple si des pistolets à peinture sont fournis aux peintres en bâtiment.

Question n°3 : Pour une entreprise en quoi consiste un investissement ?

Question n°4 : Une pizzeria produit et vend des pizzas. Citez les ressources naturelles utiles à la production.

Question n°5 : Peut-on considérer ces ressources comme des facteurs de production ?

Question n°6 : Montrez l’impact des investissements sur la production de machines.


 

II – Comment combiner efficacement les facteurs de production ?

A. La combinaison des facteurs de production

1. Qu’est-ce que la combinaison productive ?

 

 

 

 

Question n°1 : Où se situe l’action de l’image ?

Question n°2 : Quels sont les deux facteurs de production visibles ?

Question n°3 : Quel choix est amené à faire une entreprise au niveau de ses facteurs de production ?

Question n°4 : Ces deux facteurs sont-ils dépendant l’un de l’autre ?

Pour produire, il faut nécessairement deux facteurs de production : le capital et le travail. Le capital technique seul est inactif, il ne permet pas de produire. Le travail, utilisé seul, est la plupart du temps insuffisant pour assurer une production efficiente. La combinaison productive désigne la proportion de capital technique et de travail utilisée pour produire.

2. L’intensité capitalistique

Schéma

Document n°1 : Que signifie “capitalistique” ?

Une activité capitalistique est une activité employant une proportion élevée de capital (machines, matières premières) dans sa production, au détriment de la main d‘œuvre. Une telle décision peut être due aux faibles coûts du capital, à la productivité insuffisante du travail, à la faible quantité de travail immédiatement disponible, etc.

Question n°1 : La construction d’une route sera peu capitalistique si … ?

Question n°2 : Proposez une situation dans laquelle l’utilisation de capital sera prédominante.

 

B. La substitution du capital au travail

1. Éclaircissement de la notion

Document n°2 : Une polarisation accentuée

La montée en puissance des robots dans l’économie et les chaînes de production pourraient encore accentuer cette polarisation. Si les chiffres relatifs à la part d’emplois automatisables sont loin de faire l’unanimité, la plupart des économistes s’accordent à dire que beaucoup d’emplois vont être transformés dans les années à venir. Ces mutations posent la question fondamentale de l’apprentissage et des compétences pour des travailleurs parfois confrontés à une accélération des transformations ou des destructions d’emplois.

Question n°1 : Expliquez le terme « polarisation » ici.

Question n°2 : Qu’est-ce qu’un emploi automatisable selon vous ?

Question n°3 : Expliquez ce qu’est la substitution du capital au travail

Question n°4 : Quelle évolution de la combinaison productive observe-t-on ?

Définition : La substitution du capital au travail correspond au remplacement du travail (les travailleurs) par des machines (capital)

2. La substitution capital/travail et les choix technologiques

Schéma

Question n°1 : Proposez une raison expliquant la substitution du capital au travail.

Question n°2 : Qu’est-ce qu’une délocalisation ? Est-elle induite par le coût du facteur travail ou du capital ?

Question n°3 : Pourquoi une entreprise cherche-t-elle la combinaison productive la moins chère ?

3. La substitution du capital au travail, ses incidences en termes d’emplois et de qualification des individus

Document n°3 : Le progrès technique

Le progrès technique a tout d’abord des conséquences quantitatives, c’est -à-dire des conséquences sur le volume de l’emploi. En effet celui-ci peut détruire mais aussi créer des emplois. Le progrès technique est à l’origine d’une destruction des emplois. Voici une idée largement partagée par l’opinion publique. En effet, à court terme, le progrès technique semble détruire des emplois. Tout d’abord souvent par une augmentation de la productivité. Le progrès technique permet de créer davantage de valeur ajoutée en consommant moins d’heures de travail, on débouche donc automatiquement sur des destructions d’emplois. L’introduction de nouvelles machines plus productives a pour conséquences de réduire le nombre d’emplois nécessaires à la réalisation du volume de production désiré.

Question n°1 : Donnez une définition du progrès technique

Question n°2 : A-t-il un impact seulement négatif sur l’emploi ? Expliquez.

Question n°3 : Pourquoi peut-on dire que le progrès technique implique aux salariés de se reformer ?

C. La productivité du travail et du capital

1. Qu’est-ce que la productivité ?

Document n°4 : La productivité des facteurs

L’efficacité des facteurs de production est appréhendée à travers la notion de productivité. La productivité est le rapport entre le volume de la production et les quantités de facteurs de production utilisés (heures de travail, nombre de machines, salariés, etc) Le calcul de la productivité permet d’apprécier l’efficacité des facteurs de production.
Productivité travail et capital

Question n°1 : Calculez la productivité des deux machines en 1 heure puis en deux heures.

Question n°2 : Quel est le salarié le plus efficace ?

Question n°3 : Pourquoi est-il important de prendre en compte la productivité des facteurs de production ?

 

D. Les gains de productivité

 

 

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